Pourquoi les gens disent oui alors qu’ils pensent le contraire
Vous ne voulez pas mais le faites quand même. Les personnes qui disent oui mais pensent le contraire éprouvent une certaine peur.
Les personnes qui disent toujours oui alors qu’elles ne le pensent pas souhaitent maintenir à tout prix une certaine paix et ne pas se faire remarquer de manière négative.
De préférence ne pas du tout se faire remarquer. En se faisant remarquer, de quelque manière que ce soit, peut entraîner toute sorte de conflits.
Si vous voulez vous faire remarquer, alors plutôt de manière positive, et ce, auprès de tous. Il n’est pas possible que l’un trouve votre comportement à propos et non les autres. C’est pourquoi vous dites « oui » le plus souvent possible.
Les bénis oui-oui notoires.
« Est ce que tu peux vite… », « Pourrais-tu… », ou « J’ai besoin de toi aujourd’hui pour… » – peu importe la question, la personne qui dit oui voit tout comme une sollicitation à dire oui. Ces personnes s’adaptent à chaque situation de manière spontanée et rendent service en permanence aux autres. On pourrait presque oublier que ces personnes ont une vie qui leur appartient, ils sont toujours à disposition et cela fonctionne tellement bien.
Leurs propres besoins passent toujours derrière ceux des autres. Et malheureusement aussi après ceux de leurs proches. Au travail il faut quelqu’un qui reste et fasse des heures supplémentaires ? Pas besoin de réfléchir longuement à qui demander. Quelqu’un doit changer ses plans pour les vacances parce qu’un contrat important vient de rentrer ? Tout le monde sait déjà qui va s’y coller.
Un schéma comportemental qui fait que l’on dit toujours oui aux autres est souvent le premier pas vers le burnout.
Les relations en sont accablées de manière permanente.
Ceux qui pensent devoir toujours dire oui à tout ont non seulement un stress au niveau organisationnel mais également un autre problème : ils vivent en permanence sous tension. Parce qu’il n’est pas facile de prévoir quand, où et pourquoi on aura besoin de vous et que vous direz oui. Et parce que vous vous trouverez à court d’arguments envers vos proches.
En regardant les relations de plus près on se rend compte qu’elles ont quelque chose de malsain. En effet, si dans une relation on ne peut parler de ses propres besoins et que l’on ne s’oriente que par rapport aux autres, cette relation va être plutôt déséquilibrée.
Si vous vous sentez concerné : posez des limites claires aux personnes qui sont systématiquement en demande ; des limites quant à ce que vous ne pouvez ou ne voulez pas faire.
Une relation saine ne se définit pas en disant toujours oui, mais dans le fait qu’un dialogue soit possible.
Celui à qui on demande systématiquement s’il peut rester plus longtemps ou faire ci ou ça peut refuser. Il n’est forcément évident de refuser une demande pour quelle raison que ce soit. Vous pouvez, mais n’êtes pas obligé d’expliquer pourquoi. Il est parfois plus facile de se justifier comme par ex. « ce n’est pas possible aujourd’hui, je dois chercher mes enfants à l’école » ou « J’ai un dîner de famille » etc. En fait le « pourquoi » ne regarde personne. Vous n’avez pas à vous justifier comme cela est décrit dans l’article 10 choses que l’on a pas à faire. Il est essentiel que vous n’ayez pas à vous répéter.
Préparez vous à ce que l’on vous résiste.
Concernant la peur de la réaction des autres et la peur d’être rejeté : en effet, la réaction des autres risque de ne pas être très agréable. Parce que jusqu’à présent cela avait toujours bien fonctionné, parce que vous avez toujours bien fonctionné, surtout pour les autres. Si vous êtes conscients de cela vous gèrerez mieux le fait que votre interlocuteur vous oppose une résistance quelconque et vous fasse des reproches ou vous donne mauvaise conscience. Vous savez que cela peut arriver et aurez de votre côté développé une certaine résistance.
Avec le temps vous verrez que plus vous serez sûr de vous, plus les autres accepteront et respecteront votre refus. Ceci améliorera la qualité de vos relations parce que vous aborderez les autres à leur niveau.
Important : acceptez chaque « non » si faible soit-il comme un succès personnel qui vous fera peut-être dire « oui » une autre fois, notamment oui à vous et à vos besoins.
Conclusion :
Celui qui veut faire plaisir à tout le monde, fait surtout en sorte que les autres aillent très bien, mais pas lui. Commencez maintenant à satisfaire vos propres besoins et à les défendre. Si vous êtes conscient qu’un « non » va étonner ou même fâcher votre interlocuteur, vous savez à quoi vous attendre et pouvez mieux gérer la situation.
Crédits d’images : iStock.com/g-stockstudio